Préparer son équipement de bikepacking demande une bonne organisation et une réflexion sur les besoins réels pour un voyage à vélo. L’objectif est d’emporter uniquement le matériel essentiel, tout en gardant le vélo léger et équilibré. Un bon équipement de bikepacking se divise en plusieurs catégories : le couchage et l’abri, la nourriture et l’eau, la réparation du vélo, les vêtements et accessoires, et les articles de confort. Chaque élément doit être choisi en fonction de la durée du voyage, des conditions météorologiques, du terrain et du niveau d’autonomie recherché.

Pour dormir, le choix du système de couchage est crucial. Selon les conditions climatiques, on optera pour une tente légère, un tarp, un hamac ou un bivy. Les tentes ultralégères sont les plus utilisées en bikepacking car elles offrent une protection complète contre les insectes et les intempéries. Les aventuriers minimalistes préfèrent parfois les tarps ou les bivy pour gagner en légèreté. Le confort de sommeil dépend aussi du sac de couchage et du matelas. Un sac de couchage adapté aux températures prévues, un matelas gonflable isolant et un petit oreiller gonflable assurent un bon repos après une longue journée de pédalage. Certains cyclistes choisissent une couette ultralégère, plus compacte qu’un sac de couchage traditionnel, surtout pour les climats tempérés.
La gestion de l’eau et de la nourriture est essentielle en voyage à vélo. Il faut prévoir une capacité de stockage d’eau entre deux et six litres, selon la chaleur et la distance entre les points de ravitaillement. Les bidons, poches à eau et filtres portatifs permettent de s’adapter à chaque situation. Pour la cuisine, un petit réchaud à gaz ou à alcool, une popote en titane, un spork et un mug suffisent pour préparer des repas simples. Les repas lyophilisés, les pâtes, le riz et les barres énergétiques sont des choix populaires. L’organisation de la cuisine doit être compacte : ranger les ustensiles à l’intérieur de la popote permet de gagner de la place.
Tout cycliste doit être capable de réparer son vélo en cas de pépins.
Le kit de réparation comprend un multi-outil, des démonte-pneus, une pompe, des rustines, un dérive-chaîne, des attaches rapides et un peu de lubrifiant pour la chaîne. Pour les voyages plus longs, il est recommandé d’emporter des patins ou plaquettes de frein, une patte de dérailleur de rechange et quelques vis de secours. Les pneus tubeless nécessitent des mèches et du liquide préventif. Ces outils garantissent de pouvoir continuer son périple même loin d’un atelier de réparation.
Le choix des vêtements en bikepacking repose sur la stratégie des couches. Les conditions météorologiques peuvent changer rapidement, il faut donc être prêt à affronter la chaleur, la pluie et le froid. La base doit être respirante, comme un maillot en laine mérinos et un cuissard confortable. Une couche intermédiaire chaude, comme une doudoune synthétique ou une polaire légère, est utile pour les soirées fraîches. Enfin, une veste imperméable et respirante protège contre la pluie et le vent. Pour les pieds, il est conseillé d’avoir une paire de chaussures adaptées au pédalage et, si possible, une paire de sandales légères pour le campement.

L’hygiène et le bien-être ne doivent pas être négligés.
Un kit de toilette minimaliste comprend une brosse à dents, du dentifrice, du savon biodégradable, du papier toilette, un petit linge et de la crème solaire. Dans les zones reculées, une pelle légère permet d’enterrer les déchets organiques. Les bouchons d’oreilles, un bandeau, une serviette microfibre et un peu de désinfectant peuvent aussi améliorer le confort.
Pour le rangement, les sacoches de bikepacking se fixent directement sur le vélo : sac de guidon pour le couchage, sac de cadre pour les outils et la nourriture, sac de selle pour les vêtements. Ce système permet de répartir le poids sans alourdir le vélo. Il existe des solutions modulables selon la durée du voyage et le type de terrain.
Le bikepacking n’exige pas forcément du matériel coûteux. Beaucoup de cyclistes débutent avec ce qu’ils possèdent déjà : un ancien VTT, un sac à dos léger, une tente classique ou un matelas de randonnée. L’important est de se lancer et d’ajuster son équipement au fil de l’expérience.
Une bonne préparation passe aussi par la construction de son itinéraire.
Étudier le climat, les points d’eau, les possibilités de ravitaillement et les zones de bivouac permet d’éviter les mauvaises surprises. Chaque voyage est unique, mais une liste de base aide à ne rien oublier : tente ou tarp, sac de couchage, matelas, réchaud, nourriture, eau, vêtements adaptés, trousse de réparation et kit de premiers secours.
L’équipement de bikepacking représente un équilibre entre autonomie, confort et légèreté. Un voyage réussi dépend avant tout d’un matériel fiable et bien organisé, mais aussi d’un esprit d’aventure et de simplicité. Le bikepacking, c’est l’art de voyager léger, en harmonie avec la nature, avec juste ce qu’il faut pour vivre librement sur la route.
Le bikepacking moderne repose souvent sur la technologie : applications de navigation, outils de communication et solutions d’éclairage facilitent la vie du cycliste tout en renforçant sa sécurité. Bien qu’il soit important de voyager léger, certains appareils sont devenus indispensables pour rester connecté, s’orienter et gérer l’autonomie énergétique pendant un long périple à vélo.
Les équipements électroniques de base comprennent un téléphone, un GPS de navigation ou une application dédiée montée sur le guidon, ainsi que les câbles de charge nécessaires. L’idéal est de privilégier des appareils compatibles USB-C pour réduire le nombre de câbles. Une batterie externe d’au moins 10 000 mAh est recommandée pour recharger les appareils en itinérance, surtout lors de plusieurs jours sans électricité. Certains voyageurs équipent leur vélo d’un moyeu dynamo qui permet de produire de l’énergie en pédalant. Une lampe frontale complète le dispositif pour le bivouac ou les réparations de nuit, tandis qu’un chargeur secteur compact et des adaptateurs internationaux seront utiles pour les voyages à l’étranger.
Toutefois l'électronique n'étant jamais fiable à 100% il sera judicieux de garder sous la main un guide de voyage ou encore mieux une carte des route avec son itinéraire tracé dessus par vos soins.
Les passionnés de photographie emportent souvent un appareil photo léger, quelques cartes mémoire et des batteries supplémentaires pour immortaliser leurs aventures. D’autres préfèrent un carnet de croquis, un livre ou une tablette pour se détendre après une journée sur la route. Une paire de jumelles ou un petit siège de camp peuvent aussi faire partie du matériel pour plus de confort au bivouac. Chaque cycliste adapte cette partie de son équipement à ses centres d’intérêt, qu’il s’agisse de capturer des paysages, d’écrire, de lire ou simplement de profiter du calme de la nature.
En matière de sécurité, il est essentiel de prévoir le nécessaire pour faire face aux imprévus.
Un traceur satellite, tel que le Garmin InReach ou le SPOT, est fortement recommandé pour les itinéraires éloignés de toute couverture réseau. Ces appareils permettent d’envoyer des messages d’urgence ou de partager sa position en temps réel. En complément, il est toujours utile de disposer de cartes papier et de fichiers GPX sauvegardés sur plusieurs supports.
Pour la visibilité, un feu arrière clignotant rouge, une frontale, un feu avant blanc et une sonnette sont indispensables, tant pour signaler sa présence sur la route que pour prévenir les piétons ou les randonneurs sur les sentiers partagés. En période de chasse ou sur des routes fréquentées, un gilet orange fluorescent renforce la sécurité. Dans certaines régions, notamment en Amérique du Nord, le port d’un spray anti-ours ou l’utilisation d’une corde et d’un sac suspendu pour la nourriture sont recommandés. Un sifflet d’urgence est également un accessoire simple mais efficace pour attirer l’attention en cas de besoin.
La trousse de premiers secours est souvent négligée mais essentiel au voyage.
Même les cyclistes les plus expérimentés peuvent être confrontés à une chute, une coupure ou une réaction allergique. Une trousse minimaliste doit contenir une seringue d’irrigation de 20 ml pour nettoyer les plaies, des lingettes antiseptiques à base de povidone iodée, une pince à épiler pour retirer les échardes ou les tiques, des pansements papillon ou des Steri-Strips pour refermer les coupures, et une petite bande de gaze pour les bandages.
Des pommades antibiotiques comme la Néosporine ou la Polysporine préviennent les infections. Des médicaments de base comme l’ibuprofène pour la douleur et les inflammations, et des antihistaminiques comme la diphénhydramine (Benadryl) pour les réactions allergiques, complètent la trousse. Selon la durée du voyage, il peut être judicieux d’ajouter du sparadrap, des compresses stériles, et un peu de désinfectant liquide.
Enfin, chaque cycliste doit adapter son kit de sécurité et d’électronique à son itinéraire et à ses besoins. L’autonomie en énergie, la communication, la visibilité et la santé doivent être planifiées avec soin avant le départ. Le bikepacking, même s’il prône la simplicité et le minimalisme, repose aussi sur une préparation rigoureuse pour garantir confort et sécurité sur la route. Emporter les bons outils électroniques, un équipement de secours efficace et une trousse médicale bien pensée permet de voyager en toute confiance, que ce soit sur une voie verte, une piste gravel ou un sentier de montagne isolé.
